Tunisie: les indices de développement permettent les répartitions des budgets aux régions

plumes repartition du budgetLes budgets alloués au développement régional, au titre du budget de l’Etat 2013, ont été répartis selon les indices de développement dans chaque  délégation, a indiqué Jameleddine Gharbi, ministre du développement régional et de la planification.

Dans une déclaration, le ministre du développement a fait savoir qu’une base de données a été élaborée au niveau des délégationspour identifier les disparités entre les régions et assurer une meilleure répartition des budgets.

Le ministère du développement régional a précisé, à ce propos, que le principal défi à relever en matière de développement, en 2013, consiste en la préservation de la dignité des citoyens et l’amélioration de leur condition de vie.
Le premier pas vers la réalisation de cet objectif serait l’élaboration d’un rapport sur les conditions de vie et les moyens de les améliorer, a dit M.Gharbi, soulignant que le développement nécessite une participation effective du citoyen dans les organisations et associations nationales, des propositions et un suivi de l’exécution des projets.

Le nouveau modèle de développement requiert les efforts de tous les acteurs à savoir, les associations, les structures économiques et les syndicales, loin de tout conflit, a relevé le ministre du développement. 

Commissions locales de développement:

M.Jameeddine Gharbi a indiqué, d’autre part, que le ministre de l’intérieur a publié en août 2012 une circulaire stipulant la création des  commissions locales de développement dont les membres sont élues dans chaque délégation.

Ces structures seront composées de 5 membres parmi les compétences et seront chargées de la détermination et du suivi des projets publics et la recherche de nouvelles ressources nationales et étrangères de financement, a précisé M.Gharbi.

Ces commissions, a ajouté le ministre, génèreront 1445 emplois parmi les représentants de la société civile, précisant que cette proposition attend la validation de la présidence du gouvernement pour accéder aux étapes de concrétisation.

Agences locales de développement

La création d’Agences locales pour le développement est la deuxième proposition pour booster le développement.

M.Gharbi a estimé, dans ce cadre, que la plus grande entrave empêchant le développement est l’absence d’une représentativité des structures de l’Etat dans les délégations et la centralisation de la décision, que le ministre a qualifiée de « mortelle ».

L’initiative du ministère consiste en la création des bureaux locaux de développement aidant à exécuter et assurer le suivi des projets publics dans les délégations, a souligné M.Gharbi.

Le changement réel des aspects de développement juste et équilibré entre les différentes régions, a-t-il relevé, nécessite une adoption de la décentralisation de la décision et la rupture avec la mentalité de « l’Etat providence ».

 Fonds régional d’investissement

Le grand problème qui contribue à la prolifération du chômage, de la pauvreté et de la marginalisation des régions est la non-compétitivité des sociétés, a estimé le ministre du développement. Ce phénomène est dû au tissu économique rudimentaire incapable de garantir la compétitivité et de créer des emplois.

Parmi les 602 mille sociétés installées en Tunisie, 522 mille (soit 87 pc) ne crée pas d’emploi, et 62 mille emploient seulement entre 1 à 5 employés, a indiqué le ministre du développement.

Parmi 45 mille nouvelles sociétés crées annuellement, 24 mille disparaissent du marché et 4 mille sociétés sont classées « mort-née » provoquant ainsi une perte de près de 37 mille emplois par an, a souligné M.Gharbi.

L’investissement privé est  »étouffé », a fait remarquer le ministre, en raison de la complexité des procédures administratives et des problèmes de financement. Une telle situation influence la durée de vie de la société sur le marché, a-t-il ajouté.

L’objectif de la création du fonds régional d’investissement contribue à combler le déficit financier et la recherche de nouvelles ressources financières pour impulser l’investissement privé et encourager à participer au capital de la société et à la gestion, ce qui garanti sa pérennité.

Cette situation est de nature à donner un nouvel élan au marché monétaire étant donnée que parmi les 602 mille sociétés, seulement 62 sont enregistrées en bourse, a relevé le ministre. Ce fonds contribuera à réaliser 5 objectifs destinés à assurer une haute valeur ajoutée, à impulser l’exportation et la compétitivité et ce, à travers la production agricole, l’extraction des substances utiles, l’industrialisation puis le stockage, le transport logistique et la commercialisation notamment vers le marché extérieur.

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