«Security Expo North Africa 2012», premier salon international des équipements et services, qui aura lieu, du 13 au 16 juin 2012, au Parc des expositions du Kram, se veut une référence professionnelle de la Sécurité électronique aussi bien en Tunisie quà létranger», a avancé Sami Chamekh, DG du Centre tunisien des foires, expositions et congrès «CTF Expo ».
En Tunisie, la sécurité électronique couvre essentiellement les systèmes dalarme, la détection incendie, la vidéo protection et le contrôle daccès.
Lobjectif de ce salon, organisé par «CTF Expo» et la Chambre syndicale nationale des entreprises de sécurité électronique (CSENSE) relevant de lUTICA, est, daprès M. Chamech, de regrouper tous les intervenants du secteur de la sécurité électronique en vue de présenter les dernières nouveautés technologiques au public cible.
Lors dune conférence de presse, tenue vendredi, en prévision de cet événement, M.Chamekh a fait savoir que le salon vise également à ancrer la culture de la sécurité auprès des tunisiens, notamment en cette période post-révolution.
Il a annoncé que plusieurs entreprises étrangères ont confirmé leur visite en Tunisie pour participer à ce salon, auquel prendront part plus de 100 exposants tunisiens et étrangers, dans le but didentifier les opportunités daffaires offertes par le pays, qui daprès le responsable, constitue une porte daccès à dautres marchés, notamment le Nord de lAfrique.
Un forum scientifique sera organisé en marge du salon (14 juin) sur le thème «la sécurité urbaine». Il sagit dun débat entre le Gouvernement et les professionnels du secteur visant à trouver des solutions de sécurité dans les villes (sécurité embarquée, sécurité aéroportuaire..).
Des workshops animés par des experts tunisiens et étrangers seront également au programme du salon.
Le président de la CSENSE, Mourad Slaoui, a pour sa part, évoqué les principaux problèmes rencontrés par les professionnels de la sécurité électronique, citant notamment, le cadre réglementaire régissant le secteur, qui daprès le président de la chambre, «nest pas adapté à la situation du secteur en Tunisie».
«La réglementation sécurité actuelle est un copier-coller de celle en vigueur à létranger (France) et ne correspond pas à la réalité du secteur en Tunisie», a-t-il dit.
En labsence dun cadre réglementaire clair, le risque dinfiltration dintrus dans le secteur est élevé, a-t-il dit, citant lexemple dun industriel qui a été piégé par lune des sociétés exerçant dans le marché parallèle à travers linstallation de caméras espions. Ce dernier, a-t-il poursuivi, na pas trouvé gain de cause en raison de labsence de contrôle et dun vis-à- vis dans laffaire.
Il a avancé, dans ce cadre, que la chambre a dores et déjà élaboré un code de déontologie du secteur, comme premier pas pour assurer un minimum de garantie pour le consommateur final, et ce, en attendant la mise en place dun cadre réglementaire propre au secteur.
M.Saloui a souligné que la filière «sécurité électronique», a été considérée, durant plus de 20 ans, comme une activité secondaire pour des entreprises exerçant notamment, dans lélectronique, lélectricité, les Tic et les télécommunications.
Cette spécialité a vu le jour, depuis 2010, avec une contribution de la CSENSE aux programmes de formation académique alternant études à luniversité et stages de formation à lentreprise, a-t-il précisé.
Le secteur de la sécurité électronique compte actuellement 350 entreprises, dont 50 membres à la CSENSE. Le taux de croissance du secteur a atteint environ 20% en 2010 et 35% en 2011.