Un M.O.U a été signé entre la Tunisie et le Qatar, qui accorde, en son article 4, aux compagnies aériennes des deux pays de bénéficier de la 5ème liberté. Cet accord, venu dans un contexte de grande tension, qui a régnée après les faveurs accordées à Transavia et Syphax Airlines pour opérer des vols quotidiens entre Tunis et Paris, a provoqué une grande inquiétude auprès du personnel de Tunisair.
Le Ministre du Transport sest déplacé lui-même, le jeudi 1er novembre, au siège de la compagnie afin découter et de rassurer les cadres de Tunisair sur les retombées de cet accord. Il leur a affirmé que la concrétisation de cet M.O.U est subordonnée à un accord préalable des autorités de lAviation Civile des deux pays. Il regrette que Tunisair nait pas été associée à la négociation de cet accord et a affirmé que dans le futur, elle le sera de plein droit.
Les cadres de Tunisair ont exprimé clairement et en toute transparence, le sentiment dinquiétude ainsi que leur vision des choses, insistant sur le fait que de telles pratiques ne devraient plus se répéter et que Tunisair, en tant que compagnie nationale devrait avoir son mot à dire à tout ce qui touche laviation en Tunisie.
Tunisair a toujours soutenu létat dans toutes les opérations, non rentables, soit de rapatriement de tunisiens, soit de retour de Travailleurs Résidents à lEtranger ou les vols pèlerinage et à chaque fois que létat fait appel à ses services. Il est temps aujourdhui que létat prenne une position claire pour la soutenir.
Ils ont également souligné que tout accord de coopération doit être équilibré, ce qui nest pas le cas actuellement vu que Tunisair nopère pas sur Doha et quelle na pas la flotte nécessaire, pour le moment, pour aller au-delà de ce point. Par conséquent cet accord nest bénéfique que pour Qatar Airways.
Concernant lOpen Sky, ils ont expliqué au Ministre du Transport que Tunisair na jamais refusé le principe de louverture du ciel (prévue depuis 2010), cependant il y a lieu daider Tunisair à se restructurer et à assurer son redressement pour lui permettre davoir les moyens de faire face aux exigences de louverture du ciel.
La situation actuelle, fragilisée par les ingérences antérieures au 14 janvier et aggravée par les accords sociaux post révolution, ne favorise pas une concurrence équitable.
Les cadres recommandent que Tunisair soit associée dans toutes les étapes des négociations qui vont commencer, comme la annoncé le Ministre, le 13 novembre à Bruxelles.
Ils pensent que louverture peut être progressive sur les aéroports intérieurs comme Tozeur, Enfidha, Tabarka et Sfax, en attendant la préparation de laéroport de Tunis Carthage qui nest pas actuellement prêt pour une telle opération.