Le transfert technologique, un pilier de l’innovation

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Dans le cadre du Programme d’Appui au Système de Recherche et de l’Innovation (PASRI) financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la GIZ, Coopération allemande au développement, un atelier ayant pour thème  »Le projet pilote d’appui aux structures de transfert de savoir et de technologies » a été organisé le 18 novembre 2014.

Couronnement final d’un programme qui s’est déroulé depuis janvier 2014, cet atelier, organisé en journée de clôture d’une composante du PASRI en matière de transfert de savoir et de technologie confiée par l’Union européenne à la GIZ, a été riche en présentations, études, bilans et témoignages. Plusieurs consultants, tant Tunisiens qu’étrangers, des cadres et représentants des centres de recherche, d’universités, d’instituts de technologie, de centres techniques sectoriels et de technopôles, ont pu débattre de transfert technologique, de ses enjeux et de ses opportunités en Tunisie. « C’était une nouvelle occasion pour les bénéficiaires de notre programme de discuter de l’importance du transfert de technologie, lequel devrait être considéré comme l’un des piliers de l’innovation, dans le sens où il apporte une meilleure réponse aux attentes et aux besoins des industriels, puisqu’il lie le secteur de la recherche à celui de l’industrie, en lui procurant des solutions originales et individualisées » a indiqué Madame Fatma M’Selmi, experte à la GIZ et Coordinatrice de la composante du PASRI en matière de transfert de savoir et de technologie confiée par l’Union européenne à la GIZ.

Tenant compte du diagnostic qui fait état de la faiblesse chronique du partenariat entre l’université et l’entreprise, faiblesse due à l’absence d’un système national d’innovation pertinent et vigoureux, le programme PASRI a été mis en place pour réunir les principaux acteurs institutionnels – le Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique et le Ministère de l’Industrie de l’Energie et des Mines – autour d’une gestion concertée d’activités bénéficiant à un Système National d’Innovation en construction tout en mettant à disposition des entreprises des services de qualité et de haut niveau en matière d’innovation et de transfert de technologie.

« L’accès des entreprises à des services d’appui et de transfert de technologie ainsi qu’à des prestations de formation de haut niveau, fournies par des institutions privées ou publiques demeure essentiel et prioritaire » a soutenu Mme M’Selmi.

L’objectif global du PASRI est d’améliorer la contribution de la recherche et de l’innovation au développement socio-économique et à la création d’emplois en Tunisie en renforçant le lien entre le système de recherche et celui de la production. Compte tenu du rôle des universités pour appuyer cette recherche et cette innovation, la GIZ a mutualisé ses efforts avec les ministères concernés -Industrie, Energie et Mines, Enseignement Supérieur, Recherche Scientifique et TICS-, l’INNORPI et l’Agence Nationale de Promotion de la Recherche.

La composante du PASRI, en matière de transfert de savoir et de technologie, confiée par l’Union européenne à la GIZ, a fait bénéficier les structures pilotes élues de son programme d’une stratégie et d’un plan d’action pour le transfert et la valorisation de la technologie, d’un recensement de leurs ressources humaines et matérielles et du marketing de leur offre de services de recherche. Le programme a pu aussi renforcer leur orientation client au niveau des structures d’appui impliquées dans le transfert de savoir et de technologie et a permis la mise en place d’indicateurs et de tableaux de bord. Le programme a par ailleurs introduit le Technology Scouting en Tunisie soit une méthode de diagnostic des besoins des entreprises en transfert de compétences et de technologie. Un cycle de formation-action en transfert des compétences et de technologie a été également organisé et une étude stratégique portant sur le Système de la Propriété Industrielle en Tunisie a pu être élaborée.

Au lendemain de la révolution, la Tunisie doit trouver des solutions efficaces pour assurer des performances économiques de ses systèmes de recherche et de production. C’est pourquoi à la marge de l’atelier une réflexion autour des actions concrètes de duplication, pérennisation et/ ou adaptation des actions pilotes dans d’autres structures ont été menue. Cette réflexion a principalement concerné le cadre institutionnel et juridique, les mécanismes de financement et le mode de gouvernance pour les structures de valorisation et de transfert de technologie. « Le transfert technologique représente une réelle opportunité pour la Tunisie, puisqu’il est aussi une source non négligeable de création d’opportunités d’affaires et, par conséquent, d’emplois, et ce par l’émergence notamment de spins offs, soit une nouvelle forme d’entreprises de transfert de technologie » a précisé Mme M’Selmi.

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