La direction générale des forêts au ministère de l’agriculture a révélé que durant les 3 dernières années une hausse importante du nombre des incendies de forêts par rapport des 10 dernières années, avant la révolution, qui ont enregistré un nombre des incendies d’environ 150 détruisant ainsi entre 1500 et 1800 hectares.
Le cumule des trois dernières années (2012-2014), jusqu’a le mois d’aout courant, la superficie endommagée par le feu est estimé a 10270ha, soit en 2012 environ 2400 ha, en 2013 presque 4200 ha, et en 2014 jusqu’à mi-août courant environ 3670 ha, enregistrant dans cette dernière période 146 incendies ordinaires endommageant 1709 ha.
Loin de l’ordinaire, la frontière Tuniso-Algérienne, au gouvernorat du Kef, trois incendies exceptionnels qui ont enregistré détruisant 1964 ha.
La région du grand Tunis, a aussi connu une évolution aux fréquences des incendies de forêts, enregistrant 95ha du parc Ennahli (gouvernorat de l’Ariana), deux incendies dans le gouvernorat de Ben Arous soit la première à BouKornine (13 ha détruits) et la deuxième à Zouaouine (100 ha détruits), sachant que l’incendie attaquant le gouvernorat de Bizert, Sejnane, a ravagé 463 ha.
La Tunisie perd annuellement entre 6000Dt et 25000Dt pour chaque hectare ravagé par les feux, ce qui vaut dans ces 3 années plus de 250 Millions de dinars pour la totalité des terrains ravagés valorisant les coûts de la reforestation, du gardiennage et de la maintenance, sans oublier le manque à gagner pour le côté économique, social et environnemental.
L’état devrait, à chaque intervention, perdre une valeur variant entre 25000 et 55000 dinars pour l’extinction d’un seul feu.
Presque 1 million les habitants des forêts en Tunisie, soit 10.8% le total de la population, habitant les 5.6 millions d’hectares de forêts, 34% de la superficie totale de la Tunisie, générant une valeur économique depuis les travaux forestiers une valeur estimée à 237 millions de dinars, soit l’équivalent de 0,4% de la production locale globale et génère, en outre, 14% des ressources énergétiques sur le plan national.
Toutes ces valeurs économiques, sociales, environnemental sont menacés par la fréquence des incendies survenus récemment, représentant une menace pour la richesse forestière et un danger pour les écosystèmes.
Abdallah BOUABDALLAH