Une étude sur « les politiques publiques et environnement des affaires: approche globale et disparité régionale », présentée vendredi, à Sousse, par Antonio Nucifora, économiste en chef de la Banque Mondiale (BM) pour la Tunise, a recommandé l’organisation d’un dialogue national sur un programme de réformes de fond (révision du code d’inverstissement, du code des impôts et du code du travail) et la réduction de la bureaucratie pour garantir un meilleur environnement d’affaires en Tunisie.
L’étude, dont les résultats ont été exposées lors d’un panel sur le thème « lassainissement de lenvironnement des affaires approche globale et disparité régionale » dans le cadre des journées de l’entreprise, a également mis laccent sur la nécessité de réviser la loi sur la concurrence et d’améliorer les services destinés aux entreprises (TICs, logistique, douanes…).
D’après l’étude, les investisseurs étrangers en Tunisie sont principalement motivés par le faible coût de la main duvre et les avantages fiscaux et non par la valeur ajoutée des projets.
L’étude évoque parmi les facteurs faisant obstacles à la croissance et à linvestissement en Tunisie, la faible qualité d’emploi, les compétences inadaptées aux besoins de l’entreprise, labsence dune logistique de qualité, la bureaucratie et aussi la corruption.
Elle fait également ressortir de fortes disparités régionales « à cause dune dichotomie entre off-shore et on-shore », labsence de concurrence et une difficulté daccès aux financements.
Pour pallier ces défaillances, l’économiste en chef de la Banque mondial recommande un surcroît d’efforts pour assurer la bonne gouvernance des entreprises publiques, favoriser la concurrence et renforcer le partenariat public-privé.
« Le problème majeur de l’investissement en général et de l’entreprise en particulier n’est pas le financement mais l’absence d’une volonté d’investir et de prise de risque », a souligné, pour sa part, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Chedli Ayari. Il a rappelé, dans ce contexte, que « la décision de la BCT de baisser deux fois le taux dintérêt na pas incité à linvestissement et a augmenté linflation ».