Forum tuniso-libyen sur l’infrastructure de base

tuniso-libyenne Un forum tuniso-libyen pour l’investissement dans l’infrastructure de base s’est tenu, samedi, à Djerba (gouvernorat de Medenine), à l’initiative de la société « Safe Harbor Global » et CONECT (confédération des entreprises citoyennes de Tunisie).

Ce forum a permis de présenter les opportunités d’investissement en Tunisie et les incitations et encouragements offerts aux investisseurs étrangers et opérateurs de la Tunisie et de la Libye, ainsi que d’autres pays, à l’instar du Koweït, de la Turquie, des Etats unis d’Amérique, de la Russie, de l’Italie, de la Grande Bretagne et de la Suisse, venus prendre part à cette rencontre.

M. Claude Smadja, président de la société « Smadja and Associates », a déclaré, à cette occasion, à la correspondante de la TAP, à Médenine (sud-est), que « le moment est venu pour que l’activité économique reprenne son cours en Tunisie en vue de la réalisation d’un meilleur taux de croissance à la faveur des changements survenus après la révolution, à savoir un nouveau climat et d’autres opportunités d’investissement dans des secteurs économiques auxquels n’accédaient auparavant que certaines parties ».

Il a ajouté que la révolution du 14 janvier 2011 a tracé une nouvelle image de la Tunisie en tant que pays moderne et démocratique bénéficiant du respect de tous et disposant de toutes les conditions d’attraction des investissements.

L’opérateur économique a affirmé que même si ses résultats ne sont pas immédiats, ce forum permet à l’investisseur étranger de s’assurer du sérieux du pays et du climat de confiance qui y prévaut, estimant que ces deux facteurs s’offrent en Tunisie, pays ayant adopté une politique économique avec des objectifs à la fois réalistes et ambitieux.

M. Khaled Tabila, directeur de la société koweitienne « El Kharafi » qui offre à travers le monde 35 mille emplois, a fait savoir, pour sa part, que « l’expérience tunisienne pilote dans les révolutions arabes, outre la stabilité de l’Etat sont parmi les principaux facteurs d’attraction des investissements ».

Il a indiqué qu’au cours de sa visite, il aura plusieurs  entretiens visant à mieux connaître les garanties offerts par le pays, d’autant plus que les domaines d’intervention de sa société touchent des secteurs « importants pour la Tunisie » à savoir l’énergie, l’électricité, le traitement des eaux usées, les stations de production d’électricité…  Nombre de participants étrangers ont, pour leur part, exprimé leur volonté de « patienter » et attendre que « la situation politique du pays s’éclaircisse et que l’avenir soit plus visible ».

Le représentant de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA), Jalal Ettabib, a, de son côté, passé en revue les avantages incitatifs de la Tunisie, notamment « des ressources humaines qualifiées, un positionnement géographique et un climat d’investissement incitatif ».

Présentant le cadre juridique incitatif à l’investissement, il a souligné que la Tunisie demeure une destination pour différents groupes internationaux comme AIRBUS. Environ 3102 entreprises étrangères sont, aujourd’hui, implantées en Tunisie employant plus de 324 mille personnes, a-t-il encore rappelé.

Le président de la CONECT Tarek Chérif a mis l’accent sur la nécessité de développer la coopération entre les pays maghrébins et de tirer profit du potentiel d’investissement existant dans la région, outre la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat.  Les pays de la région sont appelés à signer des accords de libre-échange afin de donner plus
de valeur ajoutée à leurs économies.

Intervenant aux cours des travaux, le ministre du Développement régional et de la Planification Jameleddine Gharbi a présenté les principaux mégaprojets réalisés en Tunisie dans plusieurs secteurs (stations dedessalement des eaux, services et zones logistiques, pôles technologiques…).

Ces projets, a précisé le ministre, ne manqueront pas « d’ouvrir de réelles opportunités de partenariat entre les secteurs public et privé et l’investissement national et étranger ».

Pour sa part, le ministre du Transport Abdelkarim Harouni a passé en revue la réalité du secteur qui a « longtemps souffert de la corruption », ajoutant que tous les efforts sont actuellement déployés afin de garantir au secteur les fondements d’un réel changement à même de renforcer son rôle de locomotive de développement pour la Tunisie et les pays voisins.

Il a en outre mis l’accent sur l’importance d’œuvrer pour la mise en place d’une infrastructure commune par le biais d’un partenariat public-privé, afin de réaliser des projets « qui constituaient il n’y a pas si longtemps un rêve », comme l’autoroute maghrébine, le réseau des chemins de fer et la ligne de transport ferroviaire rapide (RFR).

vous pourriez aussi aimer

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

Privacy & Cookies Policy