Enquête: 44% des Tunisiens estiment que le chômage et la crise seront résorbés dans 2 ans

enqueteL’enquête IEVP, commandée par l’Union pour la Méditerranée et réalisé par cabinet TNS Conseil (Bruxelles), étudie en profondeur la situation du marché de l’emploi en Tunisie et démontre que les salariés ont confiance dans le maintien de leur emploi malgré le contexte actuel.

Un citoyen sur cinq en Tunisie est touché par le chômage ; le problème est plus grave chez les femmes que chez les hommes.

44% de la population reste néanmoins optimiste et estime que le chômage et la situation de crise vont s’améliorer dans les 2 prochaines années, selon le baromètre de voisinage de l’UE. L’IEVP (Instrument européen de voisinage et de partenariat) a publié son enquête au cours de la Conférence Economique Méditerranéenne organisée par l’Union pour la Méditerranée à Tunis les 17 et 18 septembre.

L’enquête de l’IEVP montre que la crainte des Tunisiens de perdre leur emploi est moins élevée que dans les pays du Sud de l’Europe.

Les incertitudes sont plus prononcées chez les jeunes et parmi les interviewés les plus instruits, en particulier dans le centre du pays, par exemple à Sousse et à Kairouan. Pourtant, plus des deux tiers sont bien décidés à lutter pour pouvoir garder leur emploi dans les mois à venir.

En cas de perte d’emploi, près de 30 % s’engageraient pour le même type d’emploi, mais dans une autre région du pays. Près des trois quarts n’ont jamais sollicité une agence pour l’emploi pour décrocher un poste même si la plupart des gens en Tunisie reconnaissent la valeur de ces agences.

Les Tunisiens estiment que «l’expérience professionnelle» et le «niveau de qualification», sont les deux facteurs clés pour trouver un emploi.

Selon le baromètre, la majorité des interviewés ne croient plus en l’emploi à vie et la durée de travail chez un seul et même employeur ne dépasse pas cinq ans.

L’entrepreneuriat en Tunisie est considéré comme problématique pour les femmes, les personnes âgées et les jeunes. Les opinions diffèrent en ce qui concerne la facilité de lancement d’une nouvelle entreprise dans le pays. Cependant, près des deux tiers des répondants disent qu’ils sont familiarisés avec les procédures nécessaires au démarrage d’une entreprise.

L’enquête révèle également que le travail à l’étranger ne fait pas partie des options les plus populaires étant donné qu’une infime minorité de Tunisiens a déjà vécu et travaillé à l’étranger. Quand ce fut le cas, cela a principalement impliqué un pays de l’Union européenne ou un pays d’Afrique du Nord.

L’enquête révèle que la majorité des personnes interrogées ont la ferme conviction qu’au moins 20% des Tunisiens travaillent sans être légalement déclarés. Les avis sur la question sont partagés entre ceux qui estiment que cette situation leur est imposée et ceux qui considèrent qu’il s’agit d’un choix délibéré ; l’absence d’une véritable alternative et l’absence de contrôles sont les principales raisons évoquées qui expliqueraient cette pratique.

Pour ce qui concerne l’aide extérieure, la majorité des répondants en Tunisie pensent que l’Union européenne n’encourage à promouvoir l’emploi dans leur pays. Cette opinion est particulièrement répandue dans le centre du pays, par exemple à Kairouan et à Sousse. Mais la majorité des répondants reconnait que l’UE a, dans une certaine mesure, une influence positive sur les différents domaines liés à l’emploi.

L’enquête sur l’emploi en Tunisie a été conduite par TNS Opinion, cabinet international spécialisé dans la conduite d’enquêtes d’opinions multinationales, du 4 au 19 juin 2013. En tout, 1041 personnes ont été interrogées en face à face. Les grands sujets de l’enquête ont porté sur « L’impact de la crise sur la situation de l’emploi », « La confiance et les atouts pour trouver un emploi », « Les stratégies pour trouver un emploi » et le « Soutien de l’UE en faveur de l’emploi ».

 

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