BCT: hausse de l’indice de la production agricole et industrielle

BCTLe conseil d’administration de la Banque Centrale de Tunisie, réuni mercredi, a relevé l’évolution positive de l’activité dans le pays, surtout dans les secteurs agricole et industriel.

Il s’agit de la hausse de l’indice de la production industrielle de 1,1% durant les sept premiers mois de 2012, notamment dans le secteur minier, ainsi que dans les activités des services comme le tourisme (augmentation des nuitées de 55% et des recettes de 35% jusqu’au 10 octobre 2012) et le transport.

Le conseil a relevé également, des indicateurs reflétant l’amélioration du rythme de l’investissement à l’instar de la hausse des flux des IDE et des importations des biens d’équipement et des matières premières et demi-produits.

Par ailleurs, le Conseil a noté « le maintien de la notation souveraine de la Tunisie dans le grade d’investissement par deux agences de notation financière internationales et la préservation de son premier rang, sur le plan africain et maghrébin, au classement de l’indice du climat des affaires de la Banque mondiale pour l’année 2013 et ce, malgré la perte de cinq places par rapport à 2012 ».

En revanche, il a enregistré la persistance des pressions sur les équilibres financiers, en rapport avec la poursuite de l’élargissement du déficit des paiements courants et la baisse des avoirs nets en devises, ainsi que la montée des pressions inflationnistes.

A cet égard et parallèlement à la reprise du rythme des exportations des industries du textile, habillement et des industries mécaniques et électriques au cours du mois de septembre et au début du mois d’octobre de l’année en cours par rapport à la même période de l’an passé (augmentation de 5,9% et 12,2%, respectivement, en septembre 2012), l’accroissement des importations de l’énergie, des biens d’équipements et des biens de consommation s’est poursuivi à un rythme plus accentué, ce qui a entraîné un élargissement sensible du déficit courant pour atteindre 4 557 millions de dinars (MD) ou 6,4% du PIB au cours des neuf premiers mois de l’année en cours contre 4,9% pour la même période de l’année précédente.

Ces évolutions ont exercé davantage de pressions sur le niveau des réserves en devises qui est revenu à 9 740 MD ou l’équivalent de 94 jours d’importation à la date du 25 octobre 2012 contre 113 jours au terme de l’année 2011. 

Sur le plan monétaire, les besoins en liquidité des banques ont continué de s’accroitre malgré une certaine amélioration au niveau des recouvrements des crédits, ce qui a amené la Banque Centrale de Tunisie à poursuivre son intervention sur le marché monétaire par l’injection de 5 442 MDT en moyenne par jour au mois d’octobre.

Le taux d’intérêt moyen sur ce marché a atteint 4,15% au cours du même mois contre 3,90% en septembre.

Sur le marché des changes, le dinar a enregistré une appréciation de 0,05% et 0,06%, respectivement, vis-à-vis de l’euro et du dollar américain durant le mois d’octobre, une évolution qui reflète la stabilité de la parité entre les deux devises au cours de la période récente, d’une part, et l’amélioration de la liquidité du marché des changes local entraînant une moindre intervention de la Banque centrale sur ce marché, d’autre part.

Pour ce qui est de l’évolution des prix, le glissement annuel de l’indice des prix à la consommation a atteint 5,7% au mois de septembre 2012 contre 5,6% le mois précédent et 3,9% en septembre 2011.

Ce rythme ascendant est imputable à la hausse des prix des produits alimentaires et à l’ajustement de ceux de certains produits encadrés.

Le conseil a signalé l’apparition, récemment, de certains prémices de détente des pressions inflationnistes, mais sans indications confirmant la poursuite de cette tendance au cours des prochains mois.

Concernant l’activité du secteur bancaire, le Conseil a noté l’accroissement des dépôts durant les neuf premiers mois de l’année, avec une amélioration de leur rythme au mois de septembre dernier.

Par contre, la hausse des concours à l’économie s’est poursuivie, quoique à un rythme moins rapide qu’en 2011, concernant surtout les crédits impayés et les crédits accrochés ainsi que les découverts bancaires.

A la lumière de ces évolutions, le Conseil a indiqué que les rencontres se poursuivent entre la Banque Centrale et les dirigeants des banques et a recommandé d’intensifier les consultations avec le système financier et bancaire pour suivre les développements de la conjoncture économique et prendre les mesures nécessaires en temps opportun et d’œuvrer à la consolidation du financement adéquat des secteurs productifs et au soutien de l’activité économique tout en préservant les équilibres financiers à des niveaux acceptables.

Le Conseil a également appelé à une meilleure coordination entre les politiques économiques et financières pour améliorer la liquidité de l’économie et a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la BCT.

S’agissant de la conjoncture internationale, il a noté la persistance des pressions liées au ralentissement de l’économie mondiale, surtout en Europe, et le maintien du chômage à des niveaux élevés ainsi que la poursuite de la volatilité des marchés financiers internationaux en relation avec la crise de l’endettement public dans la Zone Euro.

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