«Le manque de précipitations enregistré, au cours de la nouvelle saison agricole, a eu un impact sur les opérations d’emblavement de céréales notamment dans les régions du centre et du sud; ou 267 mille hectares ont été semés, soit 42% des superficies programmées » , a déclaré M.Abdelhalim Belhaj Saleh, directeur général de l’Institut national des grandes cultures relevant du ministère de l’agriculture.
Les superficies qui ont été semées sont estimées à un million 124 millehectares (dont 857 mille hectares dans les régions du nord), soit l’équivalent de 74% des superficies programmées, contre un million 300mille hectares ensemencés, au cours de la saison agricole précédente.
Du 01 septembre 2012 au 10 janvier 2013, la moyenne des précipitations a atteint 54,8%, contre 110,3%, au cours des dix dernières années, a souligné vendredi le responsable, lors de la rencontre périodique de la cellule d’information de la Présidence du gouvernement.
Cette différence est, notamment, imputée à une baisse des taux de précipitions dans les régions du sud qui a atteint (baisse) 50%.
Les moyennes de précipitations enregistrées dans les régions du nord ouest, ont atteint 89% et 86% dans les régions du nord.
Ce taux n’a pas dépassé 50% dans les régions du centre ouest, 13% au sud ouest et 5% au sud est.
M.Belhaj Saleh a, par ailleurs, passé en revue les dispositions qui peuvent être prises en cas « de sécheresse», évoquant, notamment, « la garantie d’une production de semences pour la prochaine saison agricole».
Cette situation implique en outre d’identifier le rendement par hectare.
Par exemple, a-t-il expliqué, si on identifie un rendement de moins de 8 quintaux par hectare, la zone concernée est déclarée zone sinistrée par la sécheresse et les banques sont autorisées à rééchelonner les dettes des agriculteurs frappés par ce phénomène naturel, a- t-il indiqué.
Et d’ajouter, qu’il est prévue d’aider les éleveurs en leurs garantissant des quantités de fourrages outre la possibilité de rééchelonner les crédits saisonniers contractés par les agriculteurs après l’identification des régions sinistrées.
« Des chutes de pluies au cours des prochaines semaines, permettrait de sauver le reste des régions », a indiqué le responsable, précisant que la Tunisie est habituée à ce genre de situation. « Les données statistiques montrent qu’une saison sur trois, des sécheresse sont enregistrées dans quelques régions de production de grandes cultures », a t-il expliqué.
Il a, par ailleurs, précisé que le pays dispose d’un stock de céréales de trois mois, outre un stock couvrant une consommation de 66 jours de farines et de son.