Les six piliers de la stratégie nationale pour l’emploi 2014-2017les six piliers de la stratégie nationale pour l’emploi 2014-2017

emploiUn nouveau modèle de développement axé sur l’emploi, la conduite de lapolitique économique, une nouvelle politique de développement régional, un système de formation et d’enseignement adapté aux besoins du marchéde l’emploi, la gouvernance et les institutions et l’emploi et le genre, sont les six piliers de la stratégie nationale pour l’emploi 2014-2017.

Les experts et les participants à la journée d’étude organisée mardi à Tunis sur le projet préliminaire de la stratégie nationale pour l’emploiont appelé à la nécessité d’adopter un nouveau modèle de développement pour la Tunisie axé sur l’emploi. Ils ont proposé d’insister sur les choix et les déséquilibres du modèle de développement, les limites des politiques de régulation et les dysfonctionnements du marché del’emploi.

Il s’agit de tenir compte des changements intervenus sur la scène internationale au niveau de l’élaboration d’un nouveau modèle de développement (évolution démographique, progrès technologique, restructuration des relations d’emploi).

Au niveau de la politique d’emploi, il conviendra d’insister sur la « flexisécurité » (un dispositif social autorisant une plus grande facilité de licenciement pour les entreprises (volet flexibilité) ainsi que sur la question des indemnités longues et importantes pour les salariés licenciés (volet sécurité) et les moyen pour atténuer l’impact de la flexibilité « libérale ».

Le rapport stipule également la nécessité de garantir un équilibre au niveau de l’intégration économique internationale, régionale et notamment nationale pour favoriser la croissance et une meilleure répartition de la richesse.

En ce qui concerne la conduite de la politique économique notamment au plan commercial, il s’agit de renforcer l’intégration commerciale et financière avec les pays de la région (Maghreb arabe) et de s’ouvrir à d’autres marchés internationaux.

Sur le plan entreprenurial et de l’investissement, les experts recommandent le renforcement du partenariat public/privé et l’orientation des investissements des entreprises vers des secteurs à haute valeur ajoutée et générateurs d’emploi.

    Nouvelle politique monétaire, bancaire et financière et économie informelle

Sur le plan monétaire et financier, le rapport propose d’engager la Banque Centrale vers des politiques monétaires directes visant la création d’emploi, d’orienter les mécanismes de financement de l’économie vers le financement participatif (Sukuks), d’attirer davantage d’IDE, d’assurer la stabilité du système bancaire.

Il s’agit d’accroître la capacité des banques à stimuler la croissance économique à travers la maîtrise des risques bancaires et la bonne gouvernance des banques ainsi que la révision de la structure et la taille du système bancaire (opérations de fusions entre banques).

Il convient aussi, selon le rapport, de restructurer progressivement le secteur informel à travers l’amélioration de l’accès au financement par les microcrédits, la garantie d’une protection sociale aux travailleurs et d’une formation.

    Assainissement du climat des affaires et interventionnisme régionale en faveur de l’emploi

S’agissant de la politique de développement régional, le rapport suggère l’intervention de l’Etat pour réduire les inégalités au niveau des régions défavorisées.

L’objectif étant d’opter vers une autonomie économique des régions tunisiennes à travers la révision du découpage régional en favorisant un découpage est-ouest.

    Nouveau dispositif de formation et d’enseignement pour l’emploi

Pour ce qui est de l’adéquation du système de formation et d’enseignement au marché de l’emploi, il s’agit d’établir un partenariat réel et plus actif entre le système productif et le système d’enseignement et de formation professionnelle.

Il convient, en outre de garantir la bonne gouvernance et l’efficacité des universités et du système éducatif.

Dans ce sens, le rapport propose la mise en place d’un système d’identification des besoins en qualification, d’élargir le débat au niveau national sur la politique d’emploi au sein des entreprises, de créer un observatoire de prospection des nouveaux métiers et de suivi de l’insertion des diplômés et de promouvoir le travail à distance en utilisant les Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication (NTIC).

    Emploi et genre social

Pour le volet emploi et genre social, les recommandations formulées dans le rapport final visent à améliorer l’accès des femmes au marché de l’emploi et à un travail décent.

A ce titre, le rapport souligne la nécessité de renforcer le cadre juridique qui doit stipuler la non-discrimination et la protection sociale et de lutter contre l’analphabétisme en ciblant les populations rurales et les régions ouest par un programme spécifique outre la réalisation d’enquêtes périodiques.

Ainsi au niveau de l’employabilité, le rapport suggère la création d’un observatoire de non-discrimination à l’égard des femmes et la mise en place d’un programme d’encouragement, de promotion et d’encadrement de l’entreprenariat féminin.

Au niveau de la politique familiale, il convient d’aménager les horaires de travail afin de mieux concilier la vie familiale et la vie professionnelle, de développer une infrastructure de prise en charge des enfants et des personnes âgées et d’assurer une meilleure présence des femmes dans la vie publique (politique, syndicale, associative).

    Une nouvelle structure institutionnelle du MFPE

Au niveau de la gouvernance et des institutions, le rapport souligne l’impératif de garantir la priorité à la politique d’emploi dans la stratégie nationale de développement.

Dans ce cadre, il s’agit de revoir le statut du ministère de l’emploi pour donner à la politique d’emploi une dimension primordiale, de mettre en place des « conseils de développement » rassemblant des représentants de différents ministères (Ministère du développement et Ministère de la Coopération internationale) et d’améliorer la coordination entre les ministères.

Il s’agit aussi de redonner aux cabinets ministériels leur rôle politique et de garantir une représentation territoriale du ministère de l’emploi à travers le renforcement des capacités financières des représentations régionales et de leurs prérogatives.

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