Débat sur l’information statistique

statistique    Statisticiens, représentants des pouvoirs publics et journalistes ont débattu, jeudi, lors d’une réunion organisée à Tunis, des moyens devant renforcer le dialogue entre producteurs et utilisateurs de l’information statistique et améliorer leurs rendements.

Ils ont soulevé, à cette occasion, des questions liées notamment, à la révision de la loi n°32 du 13 Avril 1999 relative au système national de la statistique et à la crédibilité des statistiques publiées.

Cette loi (N°32) doit être révisée, notamment, son article 5 portant sur le secret statistique, estiment les intervenants à ce débat.

Le secret statistique signifie que les données individuelles figurant sur les questionnaires des enquêtes statistiques ne peuvent être divulguées par les services dépositaires avant l’expiration d’un délai de 60 ans suivant la date de réalisation des recensements, des enquêtes et autres opérations statistiques diverses.

«Ceci pose un problème, car les services statistiques se trouvent obligés de donner une information «complète» sans pour autant déroger à la loi», a indiqué, sur ce point, Mohamed Ali El Moulhi, président du Conseil National de la Statistique (CNS).

Il a proposé à cet effet, d’identifier des solutions qui permettraient au «consommateur final» de l’information d’exploiter les données publiées sans, pour autant, identifier la personne ou l’entreprise enquêtée, et ce, à des fins de confidentialité.

En ce qui concerne la crédibilité des données publiques, M.El Moulhi et des représentants de l’INS, présents à la réunion, ont été unanimes pour souligner que l’information produite par l’Institut est incontestable sur le plan scientifique et méthodologique.

Les organisations internationales telles que la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International(FMI), se référent aux données publiées par l’INS pour élaborer leurs stratégies, ont-ils argué.

Même sous le régime du président déchu, les informations de l’INS n’étaient pas biaisées ou falsifiées comme le pensent certaines parties, «le problème concernait la diffusion de l’information statistique plutôt que sa méthode de calcul», a avancé le président du CNS.

«Les décideurs politiques avaient la mainmise sur les informations statistiques», a-t-il affirmé. Ceux-ci (décideurs politiques) triaient les informations produites par l’INS pour n’en diffuser que celles qu’ils veulent, a-t-il poursuivi.

Au sujet du rôle des médias dans le traitement et la diffusion de l’information statistique, le président du CNS a recommandé de faire bénéficier les journalistes de sessions de formation sur les méthodes statistiques et d’intégrer cette filière à la liste des matières enseignées à l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI).

Crée en 1999, le CNS est le principal organe du système national de la statistique. Composé de 36 membres en plus de son président, le CNS a pour principales missions de coordonner les travaux statistiques et de
proposer les orientations générales des activités statistiques nationales.

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